En 2002, le film Spider-Man sort au cinéma, battant tous les records.
La très populaire chaîne de télévision américaine MTV commande alors une série d’animation sur le personnage pour profiter de son succès.
Afin de rassurer les fans du comic-book, elle engage Brian Michael Bendis sur le projet. Cet homme n’est autre que le scénariste d’Ultimate Spider-Man, comic présentant une version moderne de l’Homme-Araignée à ses débuts.

Mais la série doit surmonter un handicap: la dernière expérience télévisuelle de Spider-Man, avec la série animée Spider-Man Unlimited, s’est plutôt mal passée et a laissé un mauvais souvenir. La nouvelle série devra donc s’en éloigner au maximum. Ainsi, le cadre sera beaucoup plus terre-à-terre et la réalisation graphique se fera intégralement en images de synthèse.

Malheureusement, tout cela représente trop de travail et coûte énormément d’argent, aussi la série ne sera pas reconduite pour une seconde saison. Nous n’aurons donc eu que 13 épisodes et la série se termine sur un cliffhanger issu d’une histoire en deux parties où, suite à d’éprouvantes illusions et une tragédie, le héros décide de renoncer à son identité costumée.

Cette série apportait sa touche d’originalité non seulement visuellement, mais aussi à travers ses personnages.
Spidey y est en effet confronté à des ennemis inédits, même si quelques uns semblent inspirés de personnages classiques des comics comme Rocket Racer et la Chatte Noire…
On retrouve également quelques personnages connus comme Electro, le Caïd, Silver Sable, le Lézard ou encore Kraven le Chasseur, mais évidemment ils bénéficient d’une révision complète, ainsi Electro n’est plus un criminel en costume mais un étudiant transformé en être d’énergie, le Caïd est noir à l’image du film Daredevil, Silver Sable tient plus de la terroriste que de la mercenaire au bon fond…

Pour attirer le public du film cinéma, la série se veut faire le lien entre ledit film et sa séquelle, alors en projet. L’histoire prend donc la suite du film et l’on en retrouve de nombreux éléments:
Peter est le colocataire de son ami Harry Osborn, désormais à la tête de l’entreprise Oscorp et qui voit Spider-Man comme le meurtrier de son père.
Peter va à l’Empire State University où il fréquente son ancienne voisine Mary Jane Watson, qui suit des cours de théâtre.
Il travaille toujours en free-lance au Daily Bugle où il vend ses photos de Spider-Man à Jonah Jameson, et par ailleurs il fait la rencontre d’une étudiante en journalisme, Indy.
Notons enfin que, curieusement, Tante May n’apparaît à aucun moment de la série, si ce n’est en tant que photo dans un cadre!

En France, la série fut diffusée sur la chaîne câblée MCM et sur France 3 (où deux épisodes, ceux avec Electro, n’ont toutefois curieusement jamais été diffusés).
Au niveau du doublage, réalisé en Belgique, nous avons droit à Frédéric Meaux dans le rôle principal et Julie Basecqz en Mary Jane. Harry est quant à lui joué par Philippe Allard, que l’on connaît dans X-Men Evolution (et l’émission F3-X) en tant que Cyclope.
Remarque: On appréciera la prononciation correcte du nom Spider-Man, qui jusque là était maladroitement dit « Speeder-Man » dans les autres séries mais aussi dans le film. Cette initiative bienheureuse sera renouvelée en 2008 dans Spectacular Spider-Man.